
Je regarde les livres qu'il m'a mis de côté et sur une tablette près de son bureau sont posés des livres aux titres parlants. "L'insurrection qui vient". Je lui demande combien il les vend. Bon, pour ce matin, c'est cadeau. Je saute sur l'occasion de relire ce genre de bouquins que j'affectionne beaucoup surtout en temps de crise.
Je reprends le chemin du bus et là je dévore l'intro.
La quatrième de couv :
"Chaque jour, la jeunesse attend sa chance comme l'attendent les ouvriers, même les vieux. Ils attendent tous, ceux qui sont mécontents et qui réfléchissent. Ils attendent que se lève une force, quelque chose dont ils feront partie, une sorte d'internationale nouvelle, qui ne fera plus les erreurs des anciennes - une possibilité d'en finir une bonne fois pour toutes avec le passé. Et que commence quelque chose de nouveau."

Si je vous mets ça ici c'est pour plusieurs raisons. D'une, j'aime ce genre de textes parce que ça fait du bien de lire d'autres trucs que les 20 minutes et cie qu'on nous distribue à tour de bras, comme pour nous endormir.
D'autre part, j'aime pour une raison bête, à savoir que je n'ai jusqu'à ce jour pas osé m'engager en politique, comme par exemple adhérer à tel ou tel parti politique, par peur de pas assurer derrière, de pas être assez quelque chose ou par peur de pas me retrouver vraiment dans quelque discours bigarré; du coup lire ce genre de recueil assouvit en quelque sorte mon rêve révolutionnaire. Oui, je sais ce que vous pensez, que je suis bien passive pour une soit disant révolutionnaire, certes mais le jour viendra où je rentrerai dans tel ou tel parti, et où le fait de m'engager sera le fruit d'une réflexion poussée et mâture.
Je pense donc vous remettre quelques passages ci & là, comme ça me vient, selon mes humeurs du moment, comme toujours.