J'avais pris dans mon baluchon un livre, un seul. Kerouac. Pour m'évader dans mon propre périple. La route, Sur la route.
Un peu plus tard, je n'avais plus envie de rien.
Pendant deux jours, je me suis enfermée chez moi. J'ai fait mon ermite pour me recentrer, comprendre que parfois la vie va trop vite et qu'on n'a pas toujours la capacité de réagir comme il le faudrait, au bon moment.
Alors, moi, mon moyen, ça a été de rester seule.
Seule. Jusqu'à ne plus répondre au téléphone. Jusqu'à ne pas aller voir Frédérika en concert alors que c'est l'une des artistes toulousaines que je préfère.
Pourquoi ? Pour le rien, pour le vide, le néant qui fait que je suis moi aussi. Dans ses moments de doute, je vis aussi. Au ralenti certes mais je vis.
Ça fait mal sur le coup mais quand on se libère de cette charge, on revit d'une autre manière.
Et c'est là qu'on se rend compte.
Alors on se dit que la communication reste une des plus belles choses dans le monde d'aujourd'hui.
J'avais l'impression fâcheuse de ne pas être moi, c'est-à-dire de ne plus être euphorique comme j'avais pu l'être tout ce temps en Espagne ou ailleurs me faisait douter de ma propre personnalité.
Ça peut paraître pompeux tout ça mais c'est la vérité. Ma vérité.
Et même si je voulais que ce blog soit "juste" photographique, je crois sincèrement que je ne peux m'empêcher de me raconter. Ça fait partie de moi et donc de l'ambiance que je tente vainement de véhiculer à travers mes photos.
Ou pas.
Voilà c'est dit, ça soulage.
Maintenant reste plus qu'à finir de trier les centaines de photos que j'ai fait, retoucher le peu qui va sortir du lot et puis relire mon "carnet de route" et en écrire un autre, plus condensé, celui-ci.
Je vous remercie de votre attention.
A bientôt.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire